L’actualité récente, politique et climatique, nous rappelle que la protection des données publiques et leur pérennité sont essentielles. Aux questions liées à la sélection des documents pertinents parmi la masse informationnelle, s’ajoutent les défis posés par les documents numériques natifs, soumis à de nombreux dangers menaçant leur intégrité, leur fiabilité et leur accessibilité à long terme. Les archivistes sont évidemment parmi les premiers conscients de ces enjeux sociétaux. Les historiens mesurent certainement aussi la nécessité absolue de préserver l’accès à des sources certifiées pour que l’histoire ne soit pas impunément réécrite.
Le livre Archives: utilité publique – exigence démocratique développe le sens et les limites de ces problématiques. Il met en parallèle deux approches professionnelles, celle de Barbara Roth, qui a longtemps œuvré à Genève, et celle d’Alain Dubois, archiviste cantonal devenu chef de la culture du Valais. Leurs regards, au-delà des évolutions du métier dont ils témoignent, et du futur qu’ils esquissent, se rejoignent dans leurs préoccupations fondamentales. Il serait bénéfique que les pouvoirs politiques, garants de l’Etat de droit, accordent à ces sujets la priorité qu’ils impliquent.
PS. Voir à ce sujet le rapport d’Urs Hafner publié le 27 juin 2024, Ne pas oublier de se souvenir ainsi que la prise de position de l’Associaton des archivistes suisses sur ses conclusions.