E – O
Geneviève GUHL
Se forme d’abord à l’Accademia Teatro Dimitri au Tessin (Suisse), à l’Ecole internationale de théâtre Jacques Lecoq à Paris, et à l’Ecole de théâtre Serge Martin à Genève.
En 1985, fait la rencontre décisive de Ryszard Cieslak, anciennement acteur du Théâtre Laboratoire de Jerzy Grotowski, avec qui elle travaille environ trois ans au sein du groupe Le Labyrinthe.
S’ensuivent d’autres rencontres importantes au travers d’un stage pratique artistique d’un an au Workcenter of Jerzy Grotowski à Pontedera en Italie. Son groupe travaille alors sous la direction de Maud Robart avec qui elle entretient jusqu’à aujourd’hui des liens de travail.
En 1989, fonde à Sion sa première compagnie, le THEATRE DEDAL.
En 2000, fonde la compagnie L’Ascenseur à poissons, avec laquelle elle se produit sur des scènes romandes.
Elle propose aussi des lectures.
Mathilde ISSIRAC
Astrophysicienne, musicienne à ses heures, vit retirée depuis quelques années dans les Cévennes, où elle voyage désormais plus souvent autour de sa chambre qu’outremer.
Sans être misanthrope, refuse de participer à toute activité liée aux réseaux sociaux en ligne, voire aux réseaux sociaux tout court. Considère que son microcosme d’amis, les paysages qui l’entourent et ses quelques connaissances astronomiques suffisent largement à lui garantir des échanges et des sources de réflexion.
Ne s’oppose pas à ce que l’on diffuse certains de ses écrits nés de promenades imaginaires, auxquels elle accorde néanmoins une importance relative.
Alain JACQUESSON
Formé en bibliothéconomie, Alain Jacquesson perçoit rapidement qu’informatique et bibliothèques sont liées. Lorsqu’il dirige l’Ecole de bibliothécaires de Genève, entre 1977 et 1981, il développe l’enseignement pour l’adapter sans cesse aux nouvelles technologies et pratiques. Cela le conduira à écrire pour formaliser ces transformations.
De 1981 à 1988 il pilote l’informatisation des bibliothèques de l’Université de Genève, puis est appelé à diriger les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève, de 1988 à 1993. Il est ensuite nommé directeur de la Bibliothèque de Genève, où il termine sa carrière en 2007.
Auteur de nombreuses publications, intervenant à la Haute Ecole de Gestion de Genève et à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques de Lyon, il a été consultant dans le domaine de la documentation et des bibliothèques. Il est décédé en septembre 2022.
Bernard LEVRAT (préface)
Bernard Levrat (1936-2020) a été professeur d’informatique, puis vice-recteur de l’Université de Genève où, à ce titre, il a été en charge de l’informatique et des bibliothèques. Il a également dirigé le Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale (RERO).
Dans un autre registre, il a été membre du Conseil municipal de Versoix pendant plusieurs législatures.
Jean-Frédéric JAUSLIN
Mathématicien et informaticien de formation, Jean-Frédéric Jauslin exerce d’abord dans le domaine des assurances. Puis il est nommé en 1990 directeur de la Bibliothèque nationale suisse, avec la mission de rénover cette institution et d’asseoir son rôle au niveau national et international. Il préside l’Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse (Memoriav) depuis sa fondation en 1995 jusqu’en 2005.
En 2013, le Conseil fédéral le nomme Ambassadeur de Suisse auprès de l’Unesco et de la Francophonie à Paris.
Il devient en 2017 président de la fondation Sion Violon Musique.
Il préside également le conseil d’administration de Swiss Library Service Platform.
Joséphine MEYHOFFER – DE FELICE
Joséphine Meyhoffer-de Félice (1842-1937), est la fille de Guillaume Adam de Félice (1803-1871) et de Joséphine Rivier (1817-1869).
Son environnement familial la prédispose à s’intéresser aux questions de l’instruction et de l’éducation. Son père s’était engagé dès les années 1840 en faveur de l’abolition de l’esclavage (Emancipation immédiate et complète des esclaves. Appel aux abolitionnistes, 1846). Elle-même créa avec son époux Rodolphe Meyhoffer, pasteur à Cannes, Bruxelles et Cully (VD), le Refuge pour jeunes filles, devenu le Foyer Lilla Monod à Ixelles (Belgique). Cette passion familiale pour le développement de l’instruction (et à son origine aussi de l’évangélisation) par l’école trouvera son apogée dans la création par son fils Paul, en 1924, de l’Ecole internationale de Genève.
Curieuse de découvrir la “Terre sainte” autrement que seulement au travers de la Bible, elle entreprend en 1876 avec une amie – elle n’est pas encore mariée – un voyage en Palestine, avec la caravane Cook. Elle portera un vif intérêt aux établissements scolaires visités sur sa route, faisant preuve de la tolérance et de l’ouverture au monde que lui avait probablement inculqué sa famille.
Elle tient un journal sa vie durant, dont une partie a été éditée et commentée par Hugh Robert Boudin et Pierre-Alain Tallier en 2009.
Jacques POUS (préface)
Religieux au Sri Lanka, réfractaire à la guerre d’Algérie en France, militant anticolonialiste et enseignant au service du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) en exil en Tunisie, il enseigne par la suite dans différents pays arabes: Algérie, Soudan et Palestine.
Professeur d’histoire et de philosophie dans son pays d’accueil, la Suisse, il a consacré l’essentiel de son activité académique à l’histoire du colonialisme en Algérie et en Palestine.
Sidya NDIAYE
Syndicaliste sénégalais, Sidya Ndiaye (1957-2023) s’est engagé sans relâche dès le début de sa vie professionnelle pour améliorer les conditions de travail des salariés de son pays.
Son credo est à la fois simple et fondamental: pour obtenir des progrès concrets, il ne faut dépendre d’aucun pouvoir, qu’il soit financier, religieux ou politique. C’est ainsi qu’il a joué un rôle déterminant, au début de son parcours syndical, dans la création d’un syndicat autonomiste permettant de revendiquer un statut pour les employés des collectivités locales.
En tant que secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (tendance B), il est venu durant de nombreuses années aux réunions de la Conférence internationale du Travail organisée annuellement en Suisse, à Genève.
Etienne ORSINI
Poète, photographe à ses heures, Étienne Orsini est également en charge depuis 2014 de la programmation culturelle et poétique de L’Espace Andrée Chedid à Issy-les-Moulineaux.
En parallèle, il donne régulièrement des récitals et des concerts de polyphonie corse.
Préfacier de son quatrième recueil, Salah Stétié salue “des textes brefs, incisifs, disant la présence voilée des choses qui recoupent et traversent notre chemin”.
Marie-Claire Bancquart parle à son sujet d’un “amour des choses concrètes et des êtres qui ne va pas sans un fort sentiment de la dérive… de leur dérive”.
Et Michel Cazenave d’évoquer le “vertige de la pensée… vertige de la parole qui tente de la traduire”.